a
ecologist
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. In consequat dignissim interdum, quis bibendum.
call us 1-677-124-44227
ecologist@mikado-themes.com
instagram
follow us
L'application contre le harcèlement sexuel
Suivez nous

Harcèlement sexuel : EyesUp exhorte les autorités à s’engager contre un fléau qui ne diminue pas

L’association EyesUp publie son second rapport analysant la situation du harcèlement sexuel en Suisse romande. Le constat est sans appel : les signalements ne diminuent pas et le harcèlement sexuel est toujours présent dans nos espaces publics mais aussi dans nos transports publics, lieux de travail et de formation ainsi qu’à la maison. L’association EyesUp enjoint les autorités communales, cantonales et fédérales à agir vigoureusement face à ce fléau qui touche toujours très majoritairement les femmes.

Téléchargée 2’719 fois entre 2020 et 2022, l’application a recueilli, en moyenne, 1.3 signalement par jour pour un total de 945 signalements. Entièrement portée par une petite équipe de bénévoles, sans réel budget de communication et peu d’apparitions médiatiques pour EyesUp pendant cette période, ces chiffres témoignent sans nul doute de l’utilité d’un outil tel que EyesUp. La force et le nombre de témoignages recueillis montrent aussi l’impact très lourd du harcèlement sexuel pour les personnes qui en sont les cibles.

Femmes cibles, hommes auteurs

Les femmes restent les principales cibles de harcèlement dans plus de 19 signalements sur 20. Elles composent aussi la majorité des témoins puisque 73% des signalements réalisés par des témoins le sont par des femmes. Les hommes quant à eux composent une proportion quasi 6 fois plus importante parmi les témoins (25%) que parmi les cibles (4%). Les cibles les plus représentées ont entre 20-29 ans (45%) mais aucune tranche d’âge n’est épargnée. Il faut souligner que 11% des cibles ont moins de 13 ans !

Parmi les auteur·e·s, 98% des cas signalent un auteur de genre masculin, le plus souvent d’âge moyen (63% des auteurs ont plus de 30 ans et 19 % ont plus de 50 ans) et aussi souvent seuls que par petits groupes de 2 ou 3 personnes.

Les auteurs très souvent connus des cibles de harcèlement

Fin 2021, EyesUp a introduit une nouvelle mesure dans son application concernant le lien de proximité entre la cible et l’auteur·e du harcèlement. Si cette information n’a été renseignée que 33 fois, étant donné qu’elle n’a été disponible que sur les derniers mois de la période analysée, elle donne des indications sur la nature du harcèlement. Près de la moitié de ces signalements (45%) établissait un lien de proximité entre la cible et l’auteur. On parle alors de connaissances (15%), de collègues (15%), d’un·e partenaire ou ex-partenaire (9%) ou encore d’un·e ami·e (6%).

 

Ainsi la majorité des cas de harcèlement signalés sur l’application EyesUp a lieu dans l’espace public, mais le harcèlement sexuel est en réalité présent partout et il est très souvent le fait de personnes connues, ce qui rend son signalement et ses effets d’autant plus lourds.

 

EyesUp interpelle les autorités

Sur la base de l’analyse de ces données, EyesUp émet différentes recommandations à destination des actrices et acteurs de la lutte contre le harcèlement. Face à ce fléau qui ne diminue pas, l’association insiste sur la responsabilité des autorités politiques dans l’adoption de législations efficaces et dans la mise en œuvre de mesures de prévention ambitieuses.

 

Au niveau légal, EyesUp rappelle que le harcèlement sexuel n’est toujours pas considéré comme un délit propre dans le code pénal suisse.  La législation existante ne couvre ainsi pas de nombreuses situations de harcèlement sexuel. La révision en cours du droit pénal sexuel pourrait être l’occasion de prendre en considération la réalité vécue par des milliers de personnes en Suisse et de leur offrir une meilleure protection. EyesUp appelle le Conseil national à adopter cette session d’hiver la minorité de la Commission des affaires juridiques qui propose d’intégrer une norme contre le harcèlement sexuel.

 

Dans le domaine de la prévention, élément central de la lutte contre le harcèlement sexuel, il y a beaucoup mieux à faire. Investir dans la prévention est une stratégie qui s’inscrit dans une vision à long terme de l’élimination des violences sexistes et sexuelles. Nous devons viser une évolution profonde des mentalités, des attitudes et des comportements. EyesUp invite toutes les organisations concernées par les questions de harcèlement sexuel à fournir des efforts de sensibilisation par la mise en place de mesures de prévention à plusieurs niveaux, s’adressant à des publics divers. Et salue l’effort des nombreuses associations déjà actives et exemplaires dans le domaine.

L’éducation dès le plus jeune âge joue un rôle primordial pour combattre les stéréotypes de genre qui perpétuent les attitudes violentes et le harcèlement. EyesUp recommande fortement d’inclure du contenu de prévention ambitieux dans le Plan d’Études Romand, ainsi que dans les structures éducatives sous la responsabilité des communes, en particulier les activités para et périscolaires, au travers de programmes éducatifs interactifs adaptés en fonction de l’âge. En particulier, les cours d’éducation sexuelle devraient former les élèves à la notion de consentement.

 

La soumission chimique est une réalité à prendre au sérieux

EyesUp a analysé les récits entourant témoignages et rumeurs sur des agressions par soumission chimique en Suisse romande en automne 2021, surtout dans le cadre de la vie nocturne citadine, mais aussi dans les campagnes. L’association exhorte les autorités à prendre ces cas très au sérieux ! Ces violences sexistes et sexuelles ont démontré des lacunes dans la prise en charge des victimes mais aussi un flou important entourant les ressorts sanitaires et légaux pour faire face à ces agressions. EyesUp considère qu’il est de la responsabilité des autorités fédérales, cantonales et communales, mais aussi des institutions qui organisent des événements festifs où de telles agressions peuvent avoir lieu, ainsi que des organisations de prévention et de sensibilisation de mettre en place des mesures pour garantir la sécurité de toutes les personnes et, en cas d’agression, pour les accueillir au mieux et poursuivre efficacement les agresseurs. EyesUp rappelle que les cibles potentielles de soumission chimique, en immense majorité des femmes, font déjà attention à leur verre et assument déjà la charge mentale de leur sécurité. Aux autorités et lieux festifs de faire plus pour les protéger !

 

Document : rapport annuel 2020-2022 et recommandations 2022 de EyesUp

 

Contacts

Léonore Porchet, présidente et membre fondatrice, 079 350 67 43

Max Felder, responsable scientifique et membre fondateur, 079 365 15 92

 

site Internet / Facebook / Twitter / Instagram / YouTube

L’association EyesUp

Le harcèlement sexuel est un fléau contre lequel celles et ceux qui en sont la cible n’ont que trop peu de recours. Pour y répondre : l’application EyesUp. Elle fournit un moyen d’action aux cibles et témoins du harcèlement sexuel. En permettant de signaler les actes et, en les analysant, l’application aide les cibles à garder la tête haute, tout en ouvrant les yeux de la société. L’association EyesUp est composée d’une équipe de 8 bénévoles.