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L'application contre le harcèlement sexuel
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L’application EyesUp démontre son utilité

Communiqué de presse du 24 septembre 2019

Plus de 1000 téléchargements pour près de 500 signalements de cas de harcèlement sexuel: EyesUp n’a pas pris de vacances cet été. Lancée en juin de cette année, l’application romande a rencontré un vif succès et présente ses premiers chiffres sur le harcèlement sexuel en Romandie. Ils montrent en particulier un très important besoin pour les cibles de harcèlement d’avoir un espace leur permettant de signaler les cas, au lieu de baisser les yeux.

1070 téléchargements pour 421 signalements relatant 633 actes à travers tous les cantons romands, c’est-à-dire plus de 5 signalements par jour. 83% des cas sont signalés par les cibles pour 17% de témoins. 95% des cibles sont des femmes. Les actes rapportés sont variés. Si les plus communs sont les regards déplacés (30%) et salaces (24%), les sifflements, (17%), les commentaires sur le physique (17%) et les remarques sexuelles (11%) sont monnaie courante. Suivent les insultes (9%), le fait d’être suivi.e (8%), les attouchements (6%), les agressions physiques (5%), les propositions sexuelles (4%) et les menaces de violences (3%). L’émotion ressentie la plus souvent partagée par les utilisateur.trice.s est la colère (62%). Viennent ensuite le dégoût (50%), l’impuissance (48%), l’incompréhension (27%), l’humiliation (24%), l’injustice (27%) et la peur (27%).1

Une application qui répond à un besoin urgent

Depuis son lancement, il ne s’est passé que deux seuls petits jours sans que l’application EyesUp n’ait été utilisée pour signaler un cas de harcèlement sexuel. Pour la très grande majorité des signalement recueillis, l’ensemble des renseignements facultatifs ont été complétés et près d’un signalement sur deux a été accompagné d’un témoignage relatant l’acte subi. L’expérience en sciences sociales montre que les questions facultatives, mais surtout les champs textes ouverts d’un questionnaire ne sont que très rarement remplis. Un tel taux de réponse démontre dès lors l’urgent besoin pour les cibles
de harcèlement de partager leur expérience, de dénoncer l’injustice, d’acter ce qui leur est arrivé, d’être écoutées et prises en compte, de ne plus baisser les yeux.

Un fléau qui doit être pris au sérieux

Ces premiers chiffres romands montrent l’ampleur du problème: le harcèlement sexuel n’épargne aucun canton romand et représente un risque quotidien pour des centaines de femmes et d’hommes sur le territoire romand. 1 Seuls les champs “cibles/témoins” et l’acte à signaler sont obligatoires. EyesUp ne reçoit toutes les autres informations que si l’utilisateur/trice poursuit volontairement dans l’application. EyesUp salue les démarches entreprises par certaines grandes villes romandes pour mesurer et contrer le phénomène. Il est en effet grand temps que les pouvoirs publics cessent d’accepter que des actes, qui sont dans une grande partie d’entre eux pénaux, soient d’une part monnaie courante et d’autre part si difficiles à signaler. En particulier, les
cantons doivent se préoccuper sérieusement du problème en soutenant les villes et en investissant le champ pédagogique. Par ailleurs, la Confédération ne doit plus fermer les yeux: non, ce n’est pas le seul problème des villes2!

La suite pour EyesUp

Les données à disposition ne sont pas encore suffisantes pour mener une analyse fine ville par ville, ni même canton par canton. L’association va donc continuer son travail de promotion afin que toutes les cibles et tous les témoins de harcèlement sexuel sachent que cet outil existe et l’utilisent le cas échéant. En particulier, elle souhaite contacter de grandes institutions (hôpitaux, universités, entreprises) pour leur proposer de promouvoir l’utilisation
de l’application et de profiter des résultats de l’analyse des données. EyesUp sera présente lors de l’événement La Belle Nuit, à Lausanne (table ronde “Balance ton quoi”, 3 octobre, 17h – 20h, D! club, https://la-belle-nuit.ch), ain si qu ’à la rencontre des associations féministes et féminines de Genève avec Madame la Conseillère administrative Sandrine Salerno le 7 octobre. EyesUp fait de plus partie du comité de pilotage du plan d’action Sexisme et harcèlement dans l’espace public de la Ville de Genève.

Contacts

  • Léonore Porchet, présidente et membre fondatrice, 079 350 67 43
  • Max Felder, responsable scientifique et membre fondateur, 079 365 15 92
  • Site internet: www.eyesupapp.ch / Mail: eyesupapp@gmail.com
  • Réseaux sociaux: Facebook, Twitter, Instagram, YouTube

L’association EyesUp

Le harcèlement sexuel est un fléau contre lequel celles et ceux qui en sont la cible n’ont que trop peu de recours. Pour y répondre : l’application EyesUp! Conçue par une association de bénévoles, elle fournit un moyen d’action aux cibles et témoins du harcèlement sexuel. En permettant de signaler les
actes et en’ les analysant, l’application aide les cibles à garder la tête haute, tout en ouvrant les yeux de la société. Composée d’une équipe de 8 bénévoles, EyesUp offre une belle diversité de savoir-faire:

● Léonore Porchet, spécialiste en communication, députée vaudoise
● Laura Folly, spécialiste en sciences du comportement
● Max Felder, chargé de recherche en sciences sociales
● Natalija Gucevska, développeuse
● Margot Tissot (@des_sottises), graphiste
● Géraldine Bouchez, juriste
● Sara Gnoni, comptable et conseillère communale lausannoise
● Gisana Riedo, psychologue
https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20173150